Les Films du festival

Le mépris

Jean Luc Godard

Chef Op : Raoul Coutard

France
1963
1h43

Lun. 28 Mars
Megarama
16H00

Paul Javal, un scénariste, accepte de remanier l’adaptation de l’Odyssée que Fritz Lang tourne à Rome pour le producteur Jérôme Prokosch. Paul aime sa femme Camille, et pourtant une faille inexorable se produit entre eux jusqu’à la rupture.

 

Le Mépris est devenu, au fil des années, l’un des plus grands films de Jean-Luc Godard et de Brigitte Bardot.

 

Face à ce mythe de la femme et de la star qu’est Brigitte Bardot, un autre mythe du cinéma, celui de l’auteur incarné par Fritz Lang, l’homme qui a dit non à Hitler et qui doit ici, pour adapter l’Odyssée d’Homère, se plier à la volonté d’un producteur mythique, puisque hollywoodien, joué par Jack Palance. Ces mythes contradictoires, ne les unifie pas. Il les filme côte à côte. Il organise leur affrontement dans la lumière sans ombre de Capri. Pour Godard, « le cinéma ne se rend visible qu’à exprimer une esthétique du désenchantement. Le Mépris est une tragédie de notre temps. Cette histoire d’un malentendu entre un homme et une femme est, en fait, un film simple sur des choses compliquées, davantage une réflexion qu’un document. (Times New Roman,Le Nouvel Obs, 5 juillet 2010)

Critique(s)

Tous les éléments étaient réunis pour en faire un film culte, détaillés dans sa célèbre bande-annonce : “La femme, l’homme, l’Italie, le cinéma, avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli, l’Alfa Romeo, la statue grecque, le revolver […] la gifle, la chambre à coucher, le baiser… Un film qui parle d’amour et de malentendu, mais également de cinéma et d’image, où Bardot et Piccoli ont bien failli ne jamais apparaître. Frank Sinatra et Kim Novak étaient en effet pressentis pour jouer Paul et Camille. Après un désistement de Sinatra, Carlo Ponti, l’un des producteurs du film, propose Marcello Mastroianni ainsi que Sophia Loren, avec qui il est marié. Ce sont finalement les acteurs français qui assureront les rôles de ce film à grand budget (dont le cachet de Brigitte Bardot représentait quasiment la moitié), une coproduction internationale qui va avec son lot de contraintes : une fois le montage du film terminé, le producteur Sam Levine aurait sommé Jean-Luc Godard d’y ajouter des scènes de nu, déclarant : “Non, non, ça ne va pas, je veux voir le cul de Bardot”, pour attirer le public. Une injonction qui donnera lieu à la réplique la plus célèbre du film, la fameuse “Et mes fesses, tu les aimes, mes fesses ?”. Une histoire moderne sur fond de tragédie grecque, portée par la froideur de Bardot, le décor sublime de la villa Malaparte et la bande originale signée Georges Delerue. (vogue.fr)Auteur de la critique

Bande Annonce / Extrait

Ces films pourraient vous plaire

Gardons le contact !

Abonnez-vous à notre newsletter et recevez toute l'actualité du Festival !