Anniversaire !
La revue Positif fête ses 70 ans
En compagnie de Agnès Godard (AFC) et Lubomir Bakchev (AFC)
Entrée libre
Sam. 4 mars
Espace des arts
16h00
Revue mensuelle de cinéma fondée à Lyon en 1952, Positif a traversé les décennies sans se soucier des modes ni des dogmes, avec une liberté de ton et de choix qui reste encore sa principale caractéristique. La « politique des auteurs » fait des metteurs en scène les principaux responsables de la création d’un film. Eh bien, cette fameuse politique a d’emblée été nuancée dans Positif par la reconnaissance du film en tant qu’oeuvre de collaboration, notamment avec les techniciens, au premier rang desquels les directeurs de la photo.
La lumière et le cadre comme composantes essentielles de la mise en scène, cette évidence se retrouve dans la revue à travers des numéros spéciaux consacrés aux métiers de l’image, ou dans les nombreux entretiens publiés dans la revue avec des chefs opérateurs. En témoignent, en 2000, la prise en compte de la féminisation de cette profession dans un double dossier, et plus récemment les propos de Yorgos Arvanitis parlant d’Angelopoulos dans un ensemble sur le plan-séquence, ou dernièrement l’interview de Janusz Kaminski sur trente ans de complicité ininterrompue (de La Liste de Schindler à The Fabelmans) à l’occasion d’un dossier Spielberg. Dans Positif, on peut dire que les chefs op sont en lumière !
N. T. Binh (dit « Yann Tobin », membre du comité de rédaction de Positif)
À partir du mois de mai 2022, des manifestations et partenariats ont eu lieu dans toute la France et à l’étranger ! Pour terminer cette année très particulière, Positif fêtera aussi ses 70 ans à Chalon lors du festival avec une table ronde animée par Yann Tobin. Il sera entouré par Agnès Godard, figure emblématique de la profession, et Lubomir Bakchev, qui font partie des directeurs de la photo interrogés par les journalistes de la revue lors de ces dernières années.
Agnès Godard (AFC)
Diplômée de l’Idhec (Institut des hautes études cinématographiques, l’ancêtre de la Fémis) en 1980, Agnès Godard a poursuivi sa formation au contact de deux légendes du métier, Henri Alekan (l’artiste du noir et blanc de La Belle et la Bête, de Jean Cocteau) et Sacha Vierny (fidèle compagnon de travail d’Alain Resnais). En trente ans, elle a éclairé et/ou cadré près d’une quarantaine de longs métrages, souvent réalisés par des femmes (Catherine Corsini, Tonie Marshall et, bien sûr, Claire Denis).
On dit des images d’Agnès Godard qu’elles ont une texture, une sensualité particulière. Cela est sans doute dû à sa façon de filmer et à l’utilisation de la pellicule puisque la plupart de ces films ont été tournée en argentique. Ce n’est qu’en 2012, avec L’enfant d’en haut d’Ursula Meier qu’elle décide pour la première fois d’utiliser les caméras numériques, constatant leur utilisation croissante voire inexorablement exclusive.
Agnès Godard a obtenu le César de la meilleure photographie pour Beau Travail de Claire Denis.
Lubomir Bakchev (AFC)
Lubomir Bakchev a travaillé notamment avec Abdellatif Kechiche (L’Esquive, La Graine et le Mulet, Vénus noire), Agnès Jaoui, Julie Delpy. Récemment, il a photographié de nombreux épisodes de la série Le Bureau des Légendes ainsi que Le Tigre et le président (réalisé par Jean-Marc Peyrefitte) avec André Dussolier et Jacques Gamblin.
