Sous une ligne narrative simple et efficace (un scénario écrit par le réalisateur avec Bérénice Bocquillon et Faïza Guène) avec la révolte d’indépendance adolescente, la transition émotionnellement confuse vers l’âge adulte et la nécessité de "trouver sa place", La Pampa dessine un tableau d’une grande finesse sur la culture machiste d’un territoire où aller à contrecourant n’est pas facile, où l’homosexualité est honnie, où le poids des pères pèse sur le destin des fils, où l’horizon et l’avenir sont auto-limités tels des ornières dont il est très difficile de s’extraire mentalement.Cineuropa, Fabien Lemercier, 20/05/2024
Aucun personnage n’est sacrifié ou réductible à une fonction : tous finissent par surprendre, même le père le plus rigide, et donc par exister dans toute leur complexité humaine. Ainsi, le récit ne va jamais tout à fait où l’on pourrait l’attendre et, surtout, les idées de mise en scène d’Antoine Chevrollier (dont c’est le premier long métrage) ne sont jamais paresseuses, évidentes – sans effets, simplement, elles décalent la perspective, font des pas de côté.Cahiers du cinéma, Marcos Uzal, 20/05/2024
La magie de “La Pampa” réside aussi dans les séquences qui alternent les silences et les moments d'intense dramaturgie. Grâce à de longs travellings sur la Loire, sur la campagne, à travers une vitre de train ou dans la frénésie du terrain de motocross, Antoine Chevrollier nous fait vivre des émotions très fortes. Tourner sur ses terres dans la douceur angevine s'avère une merveilleuse idée cinématographique.France Info Culture, Odile Morain, 21/05/2024
Au-delà d’un film solaire malgré son sujet, et beau, autant dans sa forme que dans son fond, Antoine Chevrollier signe surtout un exercice de direction d’acteurs qui touche fondamentalement juste. Que ce soit les jeunes, Sayyid El Alami (qui tenait déjà le rôle principal dans “Oussékine”), Amaury Foucher et Léonie Dahan-Lamort (qui tenait récemment le rôle principal de “La Morsure”) ou les adultes, Artus, Damien Bonnard, Florence Janas, tous les comédiens parviennent à exprimer ce je-ne-sais-quoi de complexité, de nuance, nécessaires au traitement du désespoir adolescent dans ce qu’il a de plus tragique.Première, Chloé Delos-Eray, 24/06/2024