Film restauré

Salvatore Giuliano

Francesco Rosi

Chef Op : Gianni Di Venanzo

Italie
1962
1h47
VOST
Version restaurée 4K

Mer. 2 Mars
Megarama
10H00

Juillet 1950, dans une petite ville de Sicile. Le corps criblé de balles du plus grand criminel de l’époque, Salvatore Giuliano, vingt-sept ans, est retrouvé dans un fossé. Les habitants et la presse viennent aussitôt s’entasser autour du cadavre de cet homme autant détesté qu’admiré, surnommé « le Robin des Bois sicilien ». Francesco Rosi profite de ce fait divers pour dépeindre la Sicile en mélangeant les traditions et la vie politique, la vie de tous les jours et l’action de la mafia.

 

J’ai voulu tourner sur les lieux mêmes où s’était déroulée l’histoire de Guiliano, le bandit bien-aimé, parce que j’étais convaincu que ces lieux feraient renaître les mêmes conditions, et c’est ce qui s’est passé (…). Mon but n’était pas de me consacrer au personnage de Guiliano : c’était de me consacrer à la Sicile… aux valeurs humaines, à la tragédie humaine née des rapports entre Guiliano et les autres Siciliens, entre Guiliano et les carabiniers, entre Guiliano et la vie politique italienne à ce moment-là.

Mythifier Guiliano était inévitable parce que ne pas approfondir le personnage, c’était évidemment le mythifier : c’est logique, après tout, Guiliano était un mythe et j’ai tenu à ne pas détruire le mythe.

 

Francesco Rosi, entretien avec Michel Ciment in Le dossier Rosi, Paris, 1987.

Critique(s)

Salvatore Giuliano fonde en même temps une méthode, celle du film dossier, et un genre, le film politique, fréquemment adopté durant les années 1960-1970, qui connaîtra un développement exceptionnel en Italie, sans qu’aucun autre cinéaste, d’ailleurs, n’égale l’intelligence, la complexité, la profondeur des productions de Francesco Rosi (...) Film épique au sens brechtien du terme, Salvatore Giuliano possède une profonde unité stylistique, mais le style n’existe pas en soi : il a une raison fonctionnelle. Il est dicté par la réalité dont le film s’inspire. Héritier à parts égales des deux plus brillants représentants du néo-réalisme, Visconti et Rossellini, Rosi préserve l’émotion, tout en la distanciant, pour laisser le champ libre à la réflexion.Michel Sineux, adrc-asso.org)

Bande Annonce / Extrait

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