Les Chefs Op' Invités 2022

Jean-Marie Dreujou

Directeur de la photographie (AFC)

Diplômé de l’ESEC en 1979, Jean Marie Dreujou est directeur de la photo de nombreux courts métrages dont Peinture fraiche, réalisé par Gérard Frot-Coutaz, Prix spécial du jury au Festival de l’image à Chalon-sur-Saône en 1983.

Entre 1986 et 2021, Jean Marie Dreujou tourne près d’une cinquantaine de films. Il est notamment devenu, depuis Deux frères, le fidèle collaborateur de Jean-Jacques Annaud. Il a également signé l’image de huit films aux côtés de Patrice Leconte (dont La Fille sur le pont, nommé au César de la meilleure photo en 2000).

 

En 2021, Jean Marie Dreujou a été président du jury consacré aux séries, au prestigieux festival Camérimage.

Il est membre de l’AFC.

 

Jean Marie Dreujou sera en master class le mardi 1er mars à 14h à l’Espace des Arts (entrée gratuite). Il nous parlera notamment de son année 2019, durant laquelle il a fait l’image de trois films situés à des époques totalement différentes : Délicieux, De Gaulle et Kaamelott.

Crystel Fournier

Directrice de la photographie (AFC)

Sortie diplômée du département image de la Femis en 1998, Crystel Fournier, après plusieurs courts métrages, travaille sur le premier long métrage d’Emmanuelle Bercot Clément, en 2001. Elle enchaine ensuite les collaborations avec Delphine Gleize, Laetitia Masson, Fabienne Godet, Alain Gomis et Céline Sciamma, pour laquelle elle réalise l’image, notamment de Tomboy et Bandes de filles.

À partir de 2014, elle tourne principalement à l’étranger en Italie, Irlande, Allemagne, Croatie… avec Susanna Nicchiarelli, Eleanor Coppola, Ognjen Sivilicic, Sebastien Meise ou Catherine Brady entre autres.

 

Crystel Fournier est membre de l’AFC. Elle vient d’obtenir, en décembre 2021, le prestigieux Prix de la meilleure photographie aux European Films Awards, pour son travail sur Great Freedom.

Crystel Fournier donnera une master class (avec extraits filmiques) le vendredi 4 mars à 10 h à l’Espace des Arts (entrée gratuite). Yonca Talu, journaliste et critique, sera la modératrice de ce temps d’échange.

Pascale Marin

Directrice de la photographie (AFC)

Pascale Marin a eu envie de travailler dans le cinéma dès l’adolescence, sans que personne autour d’elle lui ait donné l’idée. Elle a vite compris que c’était l’image qui l’intéressait le plus, faire naître des émotions à la charnière de la technique et de l’art. 

Elle a étudié à l’ENS Louis Lumière puis a été assistante caméra sur des films allant du drame intimiste au blockbuster américain. Cela lui a permis de se forger une expérience extrêmement variée.

 

Elle a signé l’image de nombreux courts métrages dont beaucoup ont été primés en festivals. Certains des réalisateurs qu’elle avait accompagnés en court lui ont fait confiance pour signer l’image de leur premier long métrage, ce qui en a amené d’autres…

 

Pascale Marin est menbre de l’AFC, de l’union des chefs opérateurs et du collectif Femmes la caméra

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE

2021 Des Feux dans la nuit, de Dominique Lienhard
2016 L’Indomptée, de Caroline Deruas
2014 Les Révoltés, de Simon Leclerc
2013 La Pièce Manquante, de Nicolas Birkenstock

Richard Copans

Producteur, réalisateur et directeur de la photographie : Je suis un cas assez unique, j’aime cette triple casquette

Richard Copans suit une formation de chef opérateur à l’IDHEC, section prises de vues, de 1966 à 1968. Il devient par la suite directeur de la photographie sur La Comédie du travail (1987) de Luc Moullet, Sinon, oui (1997) de Claire Simon ou encore Cités de la plaine (2001) de Robert Kramer.

En 1984, il fonde sa propre société de production, Les Films d’Ici, puis réalise quelques films documentaires comme Soleil noir, Au Louvre avec les maîtres ou encore Racines et Un amour. En 1992, Richard Copans dirige avec Stan Neumann la collection Architectures sur Arte, et onze ans plus tard, il met en scène la recherche de ses origines à travers un documentaire intitulé Racines (2003).

Charlotte Michel

Réalisatrice, Scénariste, Directrice de la photo, Assistante opérateur

Charlotte Michel a d’abord étudié la biologie avant de décider de changer le monde en le réinventant. En descendant du bus un vendredi soir, elle a choisi de faire du cinéma puis quitté la région de Lyon pour Paris.

Après ses études à l’école Louis Lumière (promotion 2010) avec une spécialisation en effets spéciaux, elle part pour un semestre à l’école de cinéma internationale de Cuba. Son premier court-métrage en tant que directrice de la photographie (Mila Caos de Simon Paetau) a été tourné à Cuba en super 16 mm. Il a été projeté au MoMA de New-York et lors de la Quinzaine des réalisateurs du Festival de Cannes. Elle a réalisé la photographie de Sans Déconner d’Alexandre Moisescot, un long métrage indépendant.

 

Elle a participé à deux tournages de documentaires en Inde, d’abord pour une production indienne en 2011, puis pour la télévision française en 2013. Le hasard (ou sa curiosité) a également fait qu’elle a tourné au Maroc, en Algérie, en Bosnie-Herzégovine, en Allemagne, en Espagne, sur l’île de la Réunion et au Qatar. Elle travaille en argentique et en numérique.

Marion Rey

Directrice de la photo

Soucieuse de s’interroger sur le pouvoir des images et d’aiguiser son esprit critique, Marion Rey obtient un master de philosophie avant de se former aux métiers techniques du cinéma à l’école Louis-Lumière.

Elle dit : « La pellicule avec laquelle j’ai débuté m’a donné une rigueur et une exigence de travail qui me sert encore aujourd’hui. J’aime varier les supports, les outils, les couleurs, les axes mais aussi les rencontres pour une composition unique et une expression esthétique originale sur chaque film »

 

Femmes à la Caméra – Union des Chefs opérateurs

Xavier Dolléans (AFC)

Des images en devenir

J’ai commencé à suivre le travail de Xavier sur une Web série qui s’appelle « Skam ». J’ai tout de suite aimé l’énergie de cette série, la manière de filmer, sur ces films dits « Web Series », qui sont les bancs d’essais pour de nouveaux réalisateurs mais aussi des équipes de demain.

L’économie est sévère mais il y règne finalement une certaine liberté de création malgré un contexte économique bien plus que serré. Nous avons continué à échanger et Xavier m’a parlé de la série « Germinal », qui est diffusée à l’heure où j’écris ces lignes.

Nous avons en commun de bien aimer la Sony Venice, qu’il a choisie aussi pour « Germinal ». Photographier pour la télévision est un enjeu majeur dans la fabrication d’une image et je suis sûr que ses expériences l’amèneront logiquement au long métrage. C’est tout le bien que je lui souhaite en écrivant ces lignes de bienvenue !

 

Propos recueillis par Éric Guichard, AFC

José Gérel

Directeur de la photo

Passé par la régie et l’assistanat en documentaire avant de se former à la lumière à l’école IIIS, à Louis Lumière en stage pour le 16 et 35mm et à l’INA pour une formation au caméras numériques, José Gérel est devenu assez rapidement directeur de la photographie en documentaires, clips, pubs et fictions.

Depuis 2000, il a tourné plusieurs créations de séries TV dont « Fais pas ci, fais pas ca » réalisée par Pascal Chaumeil, « Flics » crée par Olivier Marchal et « David Nolande », réalisées par Nicolas Cuche », ainsi que 4 longs métrages dont « La chance de ma vie » réalisé par Nicolas Cuche, avec Virginie Efira, Francois Xavier Demaison.
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Il a obtenu le prix meilleure photographie au festival de la fiction TV pour son travail sur « DAVID NOLANDE », réalisé par Nicolas Cuche.

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE

Mawassim Al Atach, de Harnid Zoughi
La chance de ma vie, de Nicolas Cuche
L’os de fer, de Hicham lasri
Les gens honnêtes vivent en France, de Bob Debout

Eric Dumont (AFC)

Un parcours atypique

par Vincent Mathias, AFC

Le parcours d’Eric Dumont est atypique. Il n’a jamais été assistant et a commencé sa carrière derrière la caméra en tournant principalement des documentaires. Son travail sur son premier long métrage, La Loi du marché avec Stéphane Brizé, est un exemple de collaboration avec un réalisateur. Le dispositif singulier de prise de vues qu’ils ont mis en place ensemble a permis à ce film d’être vraiment naturaliste. Depuis, sa filmographie est éclectique, rencontrant les univers très différents des réalisateurs qu’il a accompagnés.

Une image engagée

par Julien Poupard, AFC

J’ai rencontré Eric à Cannes il y a deux ans. Il présentait En guerre, de Stéphane Brizé. Il me parlait de son équipement en lumière et en caméra sur le film et je sentais un opérateur proche du metteur en scène avec un souci de faire un film avant tout…. Beaucoup d’inventivité et un sens aigu de la débrouille.

 

J’ai aussi remarqué le travail d‘Eric dans un court métrage, Chasse royale ; le film est brillant, émouvant et la caméra participe grandement à cela en filmant avec justesse les visages des enfants. Une caméra qui se faufile, qui n’a pas peur et qui participe à l’émotion du film.
Eric a ensuite éclairé de nombreux longs métrages comme Mon garçon, de Christian Carion, La Loi du marché, de Stéphane Brizé, un long métrage documentaire, Relève, sur Benjamin Millepied, et dernièrement Au nom de la terre, d’Édouard Bergeon.

FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE

2022 – Un autre Monde, réalisé par Stéphane Brizé

2021 – Suprêmes, réalisé par Audrey Estrougo

2020 – A la Folie, réalisé par Audrey Estrougo

2019 – Au nom de la terre, réalisé par Edouard Bergeon

2018 – En Guerre, réalisé par Stephane Brizé
sélection officielle au Festival de Cannes 2018

2017 – Volontaire, réalisé par Hélène Fillières

2017 – Mon garçon, réalisé par Christian Carion
Prix Jacques deray du film policier

2015 – La loi du marché, réalisé par Stéphane Brizé
nommé au César 2016 du Meilleur film

Jean-Marie Dreujou

Filmographie sélective

2019Délicieux

réalisé par Éric Besnard

2019KaamelottPremier Volet

réalisé par Alexandre Astier

2014Cézanne et moi

réalisé par Danièle Thompson

2012 – Le Dernier loup (Wolf Totem)

réalisé par Jean-Jacques Annaud

2012La danza de la realidad

réalisé par Alejandro Jodorowsky

2010Voir la mer

réalisé par Patrice Leconte

2005Les Bronzés 3, amis pour la vie !

réalisé par Patrice Lecomte

2003Deux frères

réalisé par Jean-Jacques Annaud
Nommé au César pour la meilleure photo, César 2005

1998Les Enfants du Marais

réalisé par Jean Becker
nommé pour le meilleur film, César 2000

1998La Fille sur le pont

réalisé par Patrice Leconte

  • Nommé au César pour la meilleure photo, César 2000
  • nommé pour le meilleur film, César 2000
  • sélectionné à Madrimagen 2000
  • sélectionné pour les Ten To Watch par Variety, 2000

2001Balzac et la petite tailleuse chinoise

réalisé par Sijie Dai

2001L’Homme du train

réalisé par Patrice Leconte

1995Les Caprices d’un fleuve

réalisé par Bernard Giraudeau
Nommé au César pour la meilleure photo, César 1997

Concours Passeurs d'images

Fin de la route

de Rihana CHETITI-FOURMONT,
AdamTRAN et Loic BAUDIN

Classe de 5ème2 du collège Jacques Prévert (professeur Magali Pain)

Je me baladais sur la plage, sous la chaleur de l’été. J’étais toute seule, face à cette étendue d’eau infinie. Mon esprit divaguait, je ne pensais à rien, j’étais en liberté. Ma gueule ruminait, mais mon esprit non. J’entendais seulement le chant des mouettes, et le bruit des vagues frappant contre le sable. Les mouches autour de moi semblaient calmes, et appréciaient la chaleur de ma peau.
Je me demandais ce qu’était devenu mon ami Roger le cochon. Je me rappelle encore du moment où il se fit emmener par deux gros humains poilus qui le tenaient par les oreilles. Mon malheureux copain ne comprenait pas ce qu’il se passait, et il ne savait pas où il allait. Je voyais qu’il avait mal, et qu’on le forçait à avancer. Je ne pouvais rien faire, je m’étais cachée, j’étais terrifiée. Il se fit conduire dans un endroit sombre, que ni lui ni moi ne connaissions. Il y avait des animaux morts entassés, d’autres attachés avec des chaînes en métal, et d’autres dans le même cas que Roger. Je sentais qu’il était effrayé, terrorisé, affolé, paniqué. Ça sentait la viande, ça sentait la chair. Je crois que c’est à ce moment-là que le triste petit cochon comprit ce qu’il se complotait : ici, les animaux finissent découpés, il ne savait pas pour quelle raison. Mais il n’eut pas le temps de se questionner, les deux hommes s’approchaient de lui…
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Il se retrouva dans une boutique, avec plein de carcasses d’animaux dépecés. Il ne comprenait pas pourquoi les humains le touchaient et l’observaient. Les clients, contre un morceau papier vert sorti de leur portefeuille, repartaient avec un morceau ou un autre. Il vit qu’une dame âgée le fixait de l’autre côté de la vitrine. C’était très étrange. Il regarda derrière lui et vit un homme en tenue blanche qui était en train de désosser un pauvre animal, pour ensuite l’accrocher en exposition derrière la vitrine. Lui aussi avait apparemment très peur, et il ne pouvait rien faire, malheureusement. Cela devenait de plus en plus effrayant ! Pendant ce temps, de l’autre côté de la vitrine,les passants avaient l’eau à la bouche en regardant les carcasses. C’en était fini de notre ami Roger, frappé par le malheur.

Au paradis les animaux se sont réveillés

Là où aucun humain ne les chassait,

Ils virent un panneau sur le côté.

Tout cela les interrogeait.

Sur ce panneau il était marqué

« Fin de la route ». Personne ne comprenait.

Les nuages formaient un chemin

Tous les animaux le suivaient.

Mais tous n’étaient pas sereins,

Ce panneau les interpellait.

Après avoir marché une éternité,

Ils ne savaient toujours pas où ils allaient.

Les animaux, épuisés,

Disparurent à jamais.

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