Focus cinéma
Le chemin (El camino)
Ana Mariscal
Chef Op : Valentin Javier
Espagne
1964
1h31
VOST
Version restaurée 4K - Noir et blanc
Jeudi 02 mars - 10h00
Megarama
Vendredi 03 mars - 15h30
Megarama
Quelques jours avant de quitter son village natal pour aller étudier en ville, le petit Daniel partageait son quotidien avec ses amis Roque et Germán, en multipliant plaisanteries et en observant le monde adulte qui les entoure. Une pépite du cinéma espagnol qui annonçait Cria cuervos de Carlos Saura
- Réalisateur : Ana Mariscal
- Image : Valentin Javier
- Scénario : Ana Mariscal, José Zamit
- Musique : Gerardo Gombau
- Avec : José Antonio Mejias, Julia Caba Alba, Ángel Díaz
Critique(s)
Mon intention profonde en écrivant Le Chemin a été d’évoquer, en la romançant, la seule étape de la vie qui, à mon sens, s 'écoule sans ennui : l'enfance. Ce qui est terrible, c'est qu'à cet âge nous ne nous rendons pas compte de notre bonheur et que nous vivons dans l'impatience de devenir des hommes. En écrivant Le Chemin, je me suis totalement évadé de l'époque actuelle pour revivre, mais cette fois-ci en toute confiance, les heureuses impressions de l'enfance.
Miguel DELIBES - Propos recueillis par Claude Couffon - Les Lettres Françaises - 17/05/1959 - Fundación Miguel Delibes
Le Chemin d’Ana Mariscal est une magnifique (re)découverte du cinéma espagnol des années 1960 et met à l’honneur une fascinante cinéaste. Comme Carlos Saura l’illustra une décennie plus tard dans Cria cuervos (1976), le regard des enfants sur le monde adulte se révèle perspicace pour réaliser une peinture sociale sans effrayer la censure. Cédric Lepine, blogs.mediapart.fr
Adaptation du roman homonyme de Miguel Delibes, El Camino raconte l’histoire de Daniel « le Hibou », jeune adolescent qui doit partir étudier en ville selon le souhait de son père et quitter son village de l’Espagne d’après-guerre. Durant les jours qui précèdent son départ, il se remémore avec nostalgie les souvenirs qui le lient à son village natal : les 400 coups avec ses amis, les paysages, les événements tragiques ou ceux de la vie quotidienne de ce village de la campagne espagnole.
A travers une mise en scène faussement bucolique, le film met en scène le regard des enfants sur le monde des adultes. La fin de l’innocence des enfants laisse entrevoir les limites posées par la religion et le patriarcat dans une communauté rurale.
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