Film restauré

Soy Cuba

Mikhail Kalatozov

Chef Op : Sergueï Ouroussevski

Soviétique/Cubain
1964
2h21
VOST
Version restaurée 4K - Noir & blanc

Mar. 1er Mars
Megarama
20H00

Sam. 5 Mars
Megarama
10H00

A Cuba, sous le régime de Batista. Maria, qui vit à La Havane, sombre dans la honte lorsque l’homme qui l’aime apprend comment elle gagne sa vie. Pedro, un vieux paysan, doit quitter ses terres, qui viennent d’être arbitrairement vendues à la firme United Fruit. Un étudiant est le témoin des brutalités de la police à l’égard des opposants. Et un paysan rejoint la guérilla castriste… A la fois terriblement obsolète et prodigieusement spectaculaire. Un film qui célèbre  le cinéma  avec une ferveur exaltée. Un authentique chef d’œuvre de l’histoire du cinéma.

N.T.Binh (présentation)

Critique(s)

Dans l'une des scènes les plus marquantes du film, un groupe d'étudiants lance des cocktails Molotov sur l'écran d'un drive-in où sont projetées des images d'actualité du dictateur Fulgencio Batista. L'écran prend feu, puis se scinde en plusieurs morceaux. Soy Cuba donne l'impression d'un écran gagné par un brasier permanent. Rien ne nous prépare à un tel niveau d'incandescence et au choc visuel procuré par ce chef-d'œuvre. On n'avait jamais vu ça avant. Et on n'a jamais vu ça après.Samuel Blumenfeld, Le Monde, 15/07/2003
Épaulé par un chef opérateur de génie, Sergueï Ouroussevski, Kalatozov ajoute surtout des audaces formelles qui sont, elles, sans modèle. Loin des chromos du réalisme socialiste, résiste à la normalisation visuelle. On ignore si Kalatozov était vraiment convaincu que le communisme pouvait changer le monde. Son film reflète, en tout cas, une foi inébranlable dans la capacité de l'image à transfigurer la réalité.Jean-Claude Loiseau, Télérama.fr
Soy Cuba arbore toutes les caractéristiques du cinéma de propagande de l'époque. Mais il ne saurait être réduit à cette facette idéologique, tant Kalatozov fait ici preuve d'inventivité formelle, d'aspiration stylistique débridée et d'un vrai désir communicatif de faire du cinéma. Avec l'aide d'un noir et blanc somptueux et de voluptueux travellings serpentins, Kalatozov fait jaillir un monde onirique et baroque qui n'est pas sans évoquer le meilleur Orson Welles. Soy Cuba est-il un Kitsch communiste? Un film de propagande? Certainement. Mais c’est aussi un authentique chef-d'œuvre de l'histoire du cinéma, au même titre que d'une nation (Griffith), Le Cuirassé Potemkine (Eisenstein) ou Les Dieux du Stade (Riefenstahl).Serge Kaganski, les inrocks.com, 11/08/06

Bande Annonce / Extrait

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