Film restauré

Un meurtre pour rien

Argentine
1956
1h33
VOST
Version restaurée 4K - Noir & blanc
De :
Fernando Ayala
Image :
Ricardo Younis
Scénario :
Sergio Leonardo, d'après l'œuvre originale d'Adolfo Jasca
Musique :
Ástor Piazzolla
avec :
Carlos Cores, Aída Luz, Julia Sandoval, Vassili Lambrinos
Séance(s)

— Ven. 31 Janvier 2025
Megarama - 10H00

— Sam. 1er Février 2025
Megarama - 10H00

— Ven. 31 Janvier 2025
Megarama - 10H00

— Sam. 1er Février 2025
Megarama - 10H00

FILMS NOIRS : LES PÉPITES RETROUVÉES de l’Amérique du Nord et de l’Amérique hispanique

Présenté en collaboration avec Les Films du Camélia

Alfredo Gasper, peu épanoui dans son métier de journaliste, fait la rencontre d’un homme d’origine hongroise, Liudas, qui se propose de monter avec lui une école de journalisme par correspondance. Affaire qui se révélera fructueuse en profitant de la naïveté des gens. Endetté, faisant fi de ses scrupules, Alfredo y voit une façon d’aider son associé à faire venir son fils et sa famille en Argentine.

Un scénario diabolique, une mise en scène soignée et efficace, une photo en noir et blanc magnifique et la musique d’Astor Piazzolla font de “Un meurtre pour rien”, un grand film noir et une exceptionnelle découverte d’un cinéaste argentin peu connu voire oublié, Fernando Ayala.

Critique(s)

“Un meurtre pour rien” est une œuvre toute en tension, avec un protagoniste à la personnalité complexe. Un film noir, auquel les auteurs donnent un ton fortement ironique, hautement amer. Le titre original joue d’ailleurs avec les mots, à propos d’une plante qui a un rôle important dans le drame : Los tallos amargos – Les Tiges amères. Cette tension est renforcée par le travail sur les éclairages, par les jeux de lumière, par la lourde présence d’ombres, de zones d’obscurité. On sait que le film noir états-unien des années 40 et 50 a été fortement influencé par l’expressionnisme allemand, d’autant que plusieurs cinéastes qui ont fait vivre le genre et lui ont donné ses lettres de noblesse venaient d’Europe, ayant fui pour certains le nazisme : Fritz Lang, Robert Siodmak, Otto Preminger…Cultureopoing, Enrique SEKNADJE, 22/06/2024
Un meurtre pour rien de Fernando Ayala prend place quant à lui dans un milieu plus prolétaire, à Ituzaingó, province rattachée à Buenos Aires où les ventilateurs tournent à plein régime entre les bureaux et les cabarets. Une grande chaleur qui donne au film sa fièvre, celle du personnage, un journaliste en proie à des cauchemars réguliers. Il va alors nourrir une profonde paranoïa pour son nouvel associé, un jeune immigré hongrois plein d’allant, avant de commettre l’irréparable. Le film brille surtout par sa construction narrative, faite de multiples rebondissements, motivée par la recherche de vérité et ses dissimulations. De quoi attester que, dans les années 50, la soif du mal était, sans l’ombre d’un doute, tout aussi puissante en Argentine.Les Inrockuptibles, Arnaud Hallet, 18/06/2024
La finalité est ainsi de questionner la médiocrité de vie d'un homme qui rend possible un acte sans retour. Il en résulte un portrait psychologique d'un individu tout autant que celui d'une classe sociale intermédiaire qui aspire à une élévation inaccessible. C'est en ce sens aussi que le film se fait aussi le porte-voix des aspirations sociales de son époque où le cinéaste s'approprie avec dextérité les ressorts narratifs de l'expressionisme allemand entre temps digéré par le polar américain à la manière de Billy Wilder qui est également une référence du film en plus d'Alfred Hitchcock.Le Club de Mediapart, Cédrice Lépine, 29/06/2024

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